Conformément à ce que j’ai écrit dans un article précédent sur l’analyse des fichiers de puissance générés lors de l’entraînement et des concepts clés , je continue à préciser ce qu’ils sont afin que vous puissiez évaluer correctement vos capacités en tant que cycliste.
Pour les présenter de manière cohérente, je vais les commander plus puissance à moins que. C’est-à-dire de la puissance générée par les processus anaérobies alactiques à la capacité aérobie.
- PMAX. Il s’agit de la valeur de puissance maximale qu’un cycliste peut générer. Pour des raisons évidentes, il ne peut être maintenu que pendant une courte période de temps, maximum 5 secondes. Le facteur limitant est dû à la consommation d’ATP et de PC, responsables de l’alimentation de nos muscles pour pouvoir réaliser un exercice d’une telle intensité. Lorsqu’ils sont épuisés, l’intensité diminue automatiquement. Elle correspondrait à la résistance anaérobie alactique connue. C’est-à-dire que sans la présence d’oxygène mais d’une durée aussi courte, le lactate n’est pas généré.
- FRC. C’est la quantité de travail qui peut être effectuée en plus du FTP. Elle correspondrait aux mécanismes anaérobies lactiques (présence de lactate) et aux exercices à la limite de la consommation maximale d’oxygène.
- FTP. C’est la valeur de puissance maximale que nous pouvons maintenir pendant une heure. C’est le joyau de la couronne des grimpeurs et des contre-la-montre. Des valeurs élevées par rapport au poids sont indispensables pour gravir une montagne et faire un KOM. Des valeurs absolues élevées sont essentielles pour faire un KOM sur un segment plat. Il correspond à des exercices de puissance aérobie, étant d’une grande importance pour une haute performance d’avoir une consommation d’oxygène élevée et un seuil anaérobie aussi proche de celui-ci.
- TTE. C’est le temps pendant lequel la puissance la plus élevée possible peut être maintenue dans un état quasi stable sans fatigue. Au moment où il commence à se décomposer, c’est là que se situe la limite. Améliorer le FTP permet d’augmenter le niveau de performance mais aussi d’améliorer le TTE. Et c’est la grande inconnue.
- STAMINA. Cela donne une idée du niveau de résistance à la fatigue d’un cycliste. Autrement dit, quel pourcentage en dessous du FTP est-il capable de maintenir au fil du temps. L’amélioration de cette valeur nécessite un investissement en temps, puisque c’est en fonction des heures qu’elle est améliorée.
Pour finir, je vous joins un dernier graphique dans lequel vous pourrez voir toutes les notions précédemment exposées avec en plus de pouvoir voir d’où vient l’énergie qui vous permet de faire l’effort. Je laisse ça pour un nouvel article.
Concepts clés de la courbe de puissance d’un athlète